Présentation
Côte d'Ivoire, pays d'Afrique de l'Ouest, ouvert sur le golfe de Guinée. Sa capitale est Yamoussoukro, la langue officielle est le français. La Côte d'Ivoire est limitée au nord par le Mali et le Burkina, à l'est par le Ghana, à l'ouest par le Liberia et la Guinée et au sud par l'océan Atlantique (golfe de Guinée).
Relief-Faune-Flaure
Relief >>La Côte d'Ivoire couvre une superficie totale de 322 462 km². La côte, basse, est bordée dans sa partie orientale par des lagunes que les bancs de sable et l'absence de chenaux de communications rendent inaccessibles aux bateaux de haute mer (à l'exception de la lagune d'Abidjan, ouverte en 1950). Ces lagunes sont séparées de la mer par un cordon littoral. La côte devient rocheuse à la frontière avec le Liberia.
Le relief, peu marqué dans l'ensemble du pays, s'élève dans la partie occidentale : la région d'Odienné, au nord-ouest, est formée de collines ; au centre-ouest, dans le prolongement des monts Nimba de Guinée, s'élèvent les monts des Toura culminant au mont Tonkoui à 1 189 m.
La moitié occidentale du pays est arrosée par le Sassandra et son affluent le Nizo ; à l'est, le Bandama et le Comoé traversent pratiquement le pays du nord au sud ; ils ne sont pas navigables au-delà de quelques dizaines de kilomètres, en raison de leur cours accidenté et du bas niveau des eaux durant la saison sèche.
Climat >>La Côte d'Ivoire est soumise à un climat de type équatorial humide, caractérisé par des précipitations abondantes dans le Sud et le Centre. La température moyenne annuelle s'élève à 26,1 °C. Sur la côte, les précipitations moyennes annuelles atteignent quelque 1 900 mm. Les pluies les plus fortes tombent de mai à août. L'automne est marqué par l'alternance d'une période sèche et d'une période humide. Une saison relativement sèche se prolonge de décembre à mai. Dans le Centre et le Nord, le climat est de type soudanais, avec une saison humide et une longue saison sèche. La région centrale reçoit ainsi des précipitations de 1 100 mm en moyenne annuelle, concentrées durant la saison des pluies, de juillet à septembre.
Faune & Flore >>La mangrove borde les lagunes. Une zone de forêts humides lui succède, pénétrant à l'intérieur des terres sur près de 250 km à l'Est et à l'Ouest, et environ 100 km dans le Centre. Dans le nord et le centre du pays, la forêt laisse peu à peu la place à une savane arborée, où les hautes herbes alternent avec des restes de forêts secondaires.
La forêt ivoirienne compte plus de 225 essences, dont l'obeche, l'acajou et l'iroko, mais du fait de la surexploitation des ressources forestières et du défrichage agricole, sa superficie a été divisée par 6 de 1956 à 1996. La faune ivoirienne compte parmi ses représentants le chacal, la hyène, le léopard, l'éléphant, le buffle des savanes, l'antilope-cheval, le phacochère, l'hippopotame, le chimpanzé, le crocodile, ainsi que divers lézards et serpents venimeux.
Art & vie culturelle
L'influence de la culture française, maintenue dans le système éducatif et diffusée par les moyens modernes d'information, demeure forte. Toutefois, les cultures locales ont été préservées et dynamisées, comme en témoignent notamment les arts plastiques (masques et statuaire). Chaque communauté possède ses modes d'expression spécifiques : dans les zones forestières, les masques sont plutôt massifs, tandis que les régions de savane produisent des masques élancés. Les peuples d'origine akan, comme les Baoulé, sont réputés pour le travail de l'or (voir art d'Afrique). La littérature écrite s'exprime essentiellement en français sur des thèmes contemporains ou faisant référence à la tradition orale (voir littératures d'Afrique).
Économie
L'économie de la Côte d'Ivoire repose sur l'agriculture, qui occupait 54 % de la population active en 1995 et attire de nombreux travailleurs saisonniers originaires des pays voisins. Premier producteur mondial de cacao (1 330 000 t en 2005) et treizième pour le café au milieu des années 2000, la Côte d'Ivoire subit chaque année la variation des cours, sur le marché mondial, de ces produits hautement spéculatifs. Sur le plan intérieur, un système de caisse de compensation pour les petits planteurs a permis, pendant de nombreuses années, d'amortir les trop grandes amplitudes du prix des produits agricoles. Ce système a contraint le pays à s'endetter lourdement. En 1987, la Côte d'Ivoire se déclarait insolvable. La hausse importante des cours du café et du cacao, en 1994, et la dévaluation du franc CFA, en janvier de la même année, ont permis au pays de renouer avec la croissance, qui s'élève à 2,77 % pour la période 1990-2002. En 2004, le produit national brut (PNB) était de 13,6 milliards de dollars. Le PNB par habitant était de 760 dollars.
Histoire
L'histoire de la Côte d'Ivoire antérieure aux premiers contacts avec les Européens est quasiment inconnue. Ces premiers contacts restèrent limités avec seulement quelques missionnaires européens au XVIe siècle. Une culture néolithique existait cependant, mais est mal connue par un manque de découvertes archéologiques.
Le premier contact avec la France date de 1637, lorsque des missionnaires débarquèrent à Assinie, près de la Côte-de-l'Or (actuel Ghana). Mais il y n'y eut pas d'établissement, la côte étant inhospitalière.
Au XVIIIe siècle la région est envahie par deux groupes cousins des Akan : les Agnis dans le sud-est et les Baoulés dans le centre. Les explorateurs, missionnaires, commerçants et soldats étendirent progressivement le territoire sous le contrôle français à partir de la région de la lagune. Cependant la pacification ne fut pas achevée avant 1915.
La Côte-d'Ivoire devint officiellement une colonie française le 10 mars 1893. Le capitaine Binger, qui partit de Dakar pour rallier Kong, où il rencontra Louis Marie Marcel Treich-Laplène (un commis d'Arthur Verdier), fut le premier gouverneur. La capitale était à Grand-Bassam. Il négocia des traités frontaliers avec le Royaume Uni (pour le Libéria) et plus tard commença une campagne qui dura jusqu'en 1898 contre Samory Touré, un chef guerrier malinké guinéen.
De 1904 à 1958, le pays est inclu dans la Fédération de l'ouest africain français appelée Afrique occidentale française (AOF). C'était une colonie et un territoire d'outre-mer pendant la Troisième république. Jusqu'à la période suivant la Seconde Guerre mondiale, les affaires gouvernementales sont caractérisées par l'association qui faisait des habitants des colonies des sujets français sans droit de représentation. Sa capitale est Bingerville jusqu'en 1933, puis Abidjan.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Régime de Vichy garde le contrôle du territoire jusqu'en 1943, quand le GPRF prit le contrôle de l'AOF. La conférence de Brazzaville en 1944, la première assemblée constituante de 1946 et la gratitude de la France pour la loyauté des Africains poussèrent à des réformes à partir de 1946. La citoyenneté française fut accordée aux sujets africains, le droit de s'organiser politiquement leur fut reconnu, et le travail forcé fut aboli par la loi du 11 avril 1946, proposée par Félix Houphouët-Boigny.
En 1956, la loi cadre de réforme de l'outremer décida du transfert de nombreux pouvoirs de Paris vers des autorités locales et d'une plus grande uniformisation des conditions de vote.