Présentation
Cameroun, en anglais Cameroon, pays d'Afrique centrale ouvert sur l'océan Atlantique. Sa capitale est Yaoundé. Le Cameroun est membre du Commonwealth.les langues officielles sont l'anglais et le français Le Cameroun est limité à l'ouest par le Nigeria, au nord-est par le Tchad, à l'est par la République centrafricaine, au sud par le Congo, le Gabon et la Guinée équatoriale.
Relief-Faune-Flaure
Relief >> Le Cameroun se divise en plusieurs régions. Au sud, la plaine côtière et l'intérieur des terres sont couverts d'épaisses forêts tropicales tandis qu'en direction du nord celles-ci font place à la savane puis à la steppe soudano-sahélienne, qui se termine par des marécages en bordure du lac Tchad. Le trait dominant de son relief est le massif de l'Adamaoua, un arc montagneux qui sépare le nord et le sud du pays. Ses plateaux, à une altitude moyenne de 1 370 m, dominent les plaines de la Bénoué, au nord et à l'ouest, le long de la frontière avec le Nigeria. Plus redressé au nord et à l'ouest, où il s'élève jusqu'à 2 460 m, l'Adamaoua se prolonge au sud-ouest par de hautes montagnes d'origine volcanique où culmine le mont Cameroun à 4 095 m. Ce volcan est encore en activité. Les émanations de gaz toxiques du lac Nyos, formé dans l'un des cratères, avaient fait plus d'un millier de victimes en 1986, et la concentration de gaz en profondeur semble aujourd'hui se renouveler. L'Adamaoua détermine aussi l'orientation hydrographique du Cameroun. Le Logone s'écoule vers le nord, du plateau central vers le bassin du Tchad. La Bénoué y prend également sa source et relie l'est et le nord du plateau au vaste réseau fluvial du Niger à l'ouest (Nigeria). Vers le sud, le massif donne naissance à de nombreux fleuves côtiers nationaux, dont la Sanaga et le Nyong, qui se jettent dans l'Atlantique. Ses sources alimentent aussi le bassin du fleuve Congo (Sangha), à l'est.
Climat >> Le Cameroun possède un climat tropical humide dans le Sud et sur les côtes (3 890 mm), avec des pluies abondantes d'avril à novembre, et presque toute l'année dans les montagnes du Sud-Ouest (10 000 mm/an). Le climat se rapproche du type sahélien en direction du nord, où la saison sèche dure d'octobre à avril (700 mm sur le plateau central). Le Nord-Ouest est semi-aride (380 mm/an). Les températures moyennes varient entre le Sud (25 °C), le plateau central (21,1 °C) et le Nord (32,2 °C).
Faune & Flore >> Du nord au sud, on distingue une zone de steppe, une zone de savane d'altitude et une zone forestière. La forêt tropicale est riche en espèces naturelles ou cultivées (bambou, palmier à huile, hévéa, acajou, teck et ébène). La faune sauvage est extrêmement variée et relativement préservée, au sein de parcs nationaux : singes, chimpanzés et gorilles se rencontrent au sud ; antilopes, lions et éléphants, au nord.
Art & Démographie
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Économie
Le Cameroun dispose de vastes ressources, aussi bien agricoles que minières et pétrolières. Il a connu une croissance importante entre 1977 et 1985 (plus de 10 % par an) grâce à la valorisation de ses ressources pétrolières et de ses exportations agricoles. Après une période de crise économique profonde et durable due à la dégradation des termes de l'échange (en baisse de 44 % entre 1986 et 1988) et à la concurrence avec son voisin nigérian, parallèlement à une augmentation des dépenses publiques, le pays a mené à partir de 1988 une politique d'ajustement sous l'égide du Fonds monétaire international (FMI). La dévaluation du franc CFA en 1994 a permis une relance des exportations et un redressement de l'économie.
Le Cameroun bénéficie de l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), qui doit conduire à un allègement de la dette au profit de la lutte contre la pauvreté (en 2001, 40,2 % de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté). Même si elle reste fragile, l'économie camerounaise a renoué avec la croissance : pour la période 2000–2004, le taux de croissance du PIB s'élève à 4,53 %. En 2004, le PIB était estimé à 14,39 milliards de dollars. Le PIB par habitant s'élevait à 900 dollars.
Histoire
Selon la théorie linguistique de Greenberg, la zone couvrant le sud-ouest de l'actuel Cameroun et le sud-est du Nigeria serait le berceau des peuples bantous au Ier millénaire avant notre ère. Les Tikar, les Bamoun et les Bamileke s'installent ensuite sur les hauts plateaux camerounais. Au Nord, la civilisation des Sao, mal connue, se développe dans le bassin du lac Tchad. Cette région passe au xvie siècle sous le contrôle de l'empire de Kanem-Bornou.
En 1472, le navigateur portugais Fernando Póo découvre l'estuaire de la Sanaga, qu'il baptise rio dos Camaro?s (« rivière des crevettes »), donnant ainsi son nom au pays. Les Européens attendent cependant le xviie siècle pour créer sur la côte camerounaise des comptoirs commerciaux, d'où sont exportés vers l'Europe et le Nouveau Monde ivoire, bois précieux et esclaves. Les Doualas sont alors bien établis sur le littoral. Au nord, les pasteurs peul constituent à cette époque des chefferies indépendantes, après avoir refoulé les Kirdi et les Massa de la plaine du Diamaré, entre le Logone et la Bénoué. Lorsque Ousman dan Fodio, réformateur musulman et fondateur de l'empire de Sokoto, conquiert le nord de l'actuel Nigeria, il envoie Adama, l'un de ses guerriers, islamiser les plateaux du Sud qui prennent le nom d'Adamaoua. Leur capitale, Yola, se trouve sur la Bénoué quand le lamido Adama meurt en 1847. Le royaume bamoun, dont la capitale se situe à Foumban, doit lutter contre l'expansion peul. Le seizième roi, Njoya, intronisé en 1895 et converti à l'islam, est détrôné en 1923, à l'époque coloniale. Il est resté célèbre pour avoir créé un alphabet composé d'idéogrammes et fait établir la carte du pays.
À partir de 1827, les Britanniques explorent la côte camerounaise et l'arrière-pays du golfe du Biafra. Commerçants et missionnaires britanniques s'y établissent après 1845. Ils sont concurrencés, dans les années 1860, par les Allemands, dont le compatriote Gustav Nachtigal a mené l'exploration de l'intérieur des terres. En 1884, Nachtigal, prenant de vitesse les Britanniques mais aussi les Français, signe avec les chefs doualas une série de traités de protectorat. L'autorité allemande sur la région est consacrée à la conférence de Berlin, l'année suivante. Les difficultés de transport et la résistance des populations freinent l'exploitation de la région par les Allemands. Cependant, ceux-ci créent de grandes plantations de cacao, de palmiers et d'hévéas ; ils bâtissent des routes, une voie ferrée et le port de Douala sur la côte atlantique. En 1902, l'Allemagne a étendu son influence jusqu'au lac Tchad. En 1912, après l'incident d'Agadir, elle obtient de la France la cession d'un vaste territoire à l'est des régions qu'elle contrôle déjà, en échange de la reconnaissance du protectorat français au Maroc.
En 1916, des forces franco-britanniques envahissent le protectorat allemand du Kamerun. En 1919, le pays, dans ses frontières antérieures à 1911, est placé sous mandat de la Société des Nations (SDN). Celle-ci en confie les quatre cinquièmes à la France ; le reste échoit à la Grande-Bretagne et est rattaché au Nigeria. La partie britannique, située à l'ouest, est partagée en deux zones séparées par une bande de 72 km, le long de la Bénoué. Le Nord est peuplé de Peul, le Sud de Bamileke.
En 1945, l'ensemble des territoires camerounais passent sous tutelle de l'Organisation des Nations unies (ONU). Le Cameroun oriental obtient son autonomie interne en 1958, dans le cadre de la Communauté française, puis accède à l'indépendance en 1960. Le Cameroun occidental se scinde en deux après un référendum d'autodétermination organisé en 1961. Les populations du Nord, musulmanes, choisissent de rester nigérianes tandis que les habitants du Sud, chrétiens ou animistes, demandent leur rattachement au Cameroun. La même année est formée une république fédérale du Cameroun, sous la présidence d'Ahmadou Ahidjo, Premier ministre depuis 1958.