Burundi

Présentation

Burundi, pays enclavé d'Afrique de l'Est, situé dans la région des Grands Lacs. Sa capitale est Bujumbura. Le Burundi partage ses frontières avec le Rwanda au nord, la Tanzanie à l'est et au sud, et la République démocratique du Congo à l'ouest, le lac Tanganyika et la Ruzizi servant de frontière naturelle avec ce pays. La démocratisation du régime, depuis 1992, s'est accompagnée d'une violente reprise du conflit entre Tutsi et Hutu. Les massacres entre ces communautés ont marqué l'histoire du pays depuis son indépendance.

Relief-Faune-Flaure

Relief >> le Burundi a une superficie de 27 834 km² et est l'un des plus petits pays du continent africain. Constitué en grande partie de hauts plateaux et de collines, il se situe à une altitude moyenne de 1 520 m, sur la ligne de séparation des eaux du Nil et du Congo. L'altitude s'abaisse vers l'est et le sud-ouest. La frontière occidentale du pays, formée par la rivière Ruzizi et le lac Tanganyika, fait partie de la Rift Valley. Les principales rivières sont la Ruzizi, la Malagarazi et la Ruvubu qui constitue la source du Nil la plus méridionale.

Climat >> le Burundi a une superficie de 27 834 km² et est l'un des plus petits pays du continent africain. Constitué en grande partie de hauts plateaux et de collines, il se situe à une altitude moyenne de 1 520 m, sur la ligne de séparation des eaux du Nil et du Congo. L'altitude s'abaisse vers l'est et le sud-ouest. La frontière occidentale du pays, formée par la rivière Ruzizi et le lac Tanganyika, fait partie de la Rift Valley. Les principales rivières sont la Ruzizi, la Malagarazi et la Ruvubu qui constitue la source du Nil la plus méridionale.

Faune & Flore >> Une savane très peu arborée recouvre l'essentiel du pays. Les défrichements et le surpâturage ont considérablement réduit les forêts. Les arbres les plus communs sont l'eucalyptus, importé pour combattre l'érosion et fixer le sol, l'acacia dans les savanes orientales et le palmier à huile dans les plantations. La faune est variée : hippopotames, crocodiles, phacochères, léopards et antilopes.

Art & Démographie

En 2006, la population était estimée à 8 090 068 habitants. Avec près de 315 habitants au km2, le Burundi connaît l'une des plus fortes densités d'Afrique. Le taux de croissance annuel de la population au début des années 1990 s'élevait à 3 %, la mortalité infantile atteignant 63 p. 1 000. La moitié de la population a moins de quinze ans. La population est rurale à 90 %, mais les villages sont rares, car l'habitat est dispersé sur les collines, dont chacune constitue un ensemble social et administratif traditionnel.

Le Burundi ne compte que deux villes d'importance : Bujumbura, la capitale — où les affrontements, depuis 1992, entre Hutu et Tutsi, ont provoqué une partition de fait —, située sur le lac Tanganyika, qui a également une fonction portuaire essentielle (272 600 habitants en 1986) ; et Gitega (95 300 habitants), qui est l'ancienne résidence royale.

Économie

Le Burundi, pays essentiellement agricole, est l'un des plus pauvres du monde. L'économie subit les conséquences de la guerre civile qui a marqué le pays de 1993 à 2004. En 2004, le produit national brut (PNB) était estimé à 1 milliards de dollars, le revenu annuel moyen par habitant s'établissant à 90 dollars. La dette extérieure s'élevait à plus d'1 milliard de dollars au milieu des années 2000.

L'unité monétaire est le franc du Burundi divisible en 100 centimes. Le commerce extérieur est très déséquilibré, la valeur des importations étant deux fois supérieure à celle des exportations. Le café participe pour 75 % aux recettes d'exportation ; viennent ensuite le coton, le thé et le cuir. Le textile et les produits pétroliers sont importés, surtout d'Europe occidentale.
Le Burundi ne dispose pas de voies ferrées et le réseau routier, d'environ 5 900 km, consiste, en majeure partie, en pistes non revêtues. L'essentiel du commerce est effectué par bateau via la Tanzanie, la Zambie et la République démocratique du Congo en transitant par le port de Bujumbura, situé à la pointe nord du lac Tanganyika. La contrebande en provenance de la République démocratique du Congo est, en outre, très importante. Bujumbura est doté de l'unique aéroport international du pays.

Histoire

Des traces d'occupation humaine vieilles de 10 000 ans ont été mises au jour au bord du lac Tanganyika. Il semble que les Pygmées (peut-être les ancêtres des Twa) occupaient déjà le pays à l'arrivée des agriculteurs (peut-être des Bantous) au premier millénaire, auquel correspondent les premiers vestiges de métallurgie du fer.
Les pasteurs tutsi s'installent dans la région au xve siècle en imposant un système féodal dans lequel ils dominent politiquement les Hutu, comme au Rwanda voisin. Ils instaurent ainsi un système de castes et de clientèle fondé sur la possession du bétail. Cette société féodale est dirigée par un roi, le mwami, mais les structures politiques et sociales ne sont pas aussi rigides qu'au Rwanda. Le mwami ne dispose pas d'un pouvoir absolu et les divers clans royaux, les ganwa, intriguent pour le contrôle du pouvoir. Les mariages entre Hutu et Tutsi sont également plus courants au Burundi, où les Hutu jouissent, en outre, d'une plus grande autonomie économique. Par son ouverture sur le lac Tanganyika et la proximité de la grande route d'Afrique centrale vers Zanzibar, le Burundi est plus ouvert aux idées nouvelles que son frère jumeau du nord.

Le Burundi est colonisé par l'Allemagne dans les années 1880 sous son appellation locale d'Urundi, puis intégré à l'Afrique-Orientale allemande, avec le Rwanda (appelé Ruanda par les colonisateurs). Les troupes belges du Congo s'emparent des deux petits pays au cours de la Première Guerre mondiale avec l'aide des Britanniques et constituent le territoire du Ruanda-Urundi avec Usumbura (aujourd'hui Bujumbura) comme capitale. Placé sous mandat belge par la Société des Nations (SDN) en 1923, le Ruanda-Urundi est maintenu sous tutelle belge par l'Organisation des Nations unies (ONU) après la Seconde Guerre mondiale. Le colonisateur belge met en place, dès 1925, un régime d'indirect rule favorisant l'aristocratie tutsi (voir colonisation). Il institutionnalise également le clivage entre les deux communautés, l'origine ethnique devenant l'un des critères d'identification administrative des personnes.


Retour à l'accueil