Burkina Faso

Présentation

Burkina, pays d'Afrique de l'Ouest, sa capitale est Ouagadougou.
Le Burkina est un pays sans accès à la mer, il est entouré par le Mali au nord et à l'ouest, le Niger à l'est, le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d'Ivoire au sud.
L'ancienne Haute-Volta a pris en 1984 le nom de Burkina Faso, signifiant " le pays des hommes intègres ", alors qu'était instauré un régime militaire socialisant. Aujourd'hui appelé Burkina, le pays a accédé à la démocratie en 1991.

Relief-Faune-Flaure

Relief >>Le Burkina couvre une superficie de 274 200 km². Il est constitué principalement d'un plateau d'une altitude moyenne de 250 à 350 m qui s'effondre brutalement au sud-ouest (falaise et chutes de Banfora) et s'abaisse au nord en direction de la vallée du Niger. De faible déclivité, ce plateau est drainé à l'ouest par le Comoé, à l'ouest et au sud par la Volta Noire (Mouhoun) — la seule rivière pérenne —, la Volta Rouge (Nazinon) et la Volta Blanche (Nakanbe), dont la confluence, au Ghana, donne naissance au fleuve Volta. À l'est naissent de petits affluents non navigables du Niger dont le plus important est la Pendjari.

Climat >>Le climat est de type sahélien dans le Nord et soudanais dans le reste du pays. De novembre jusqu'en mars s'étend une saison sèche et fraîche, durant laquelle souffle l'harmattan, vent originaire du Sahara, et qui se caractérise par une grande amplitude thermique entre le jour et la nuit. De mars jusqu'en mai règnent chaleur et humidité. Le niveau des pluies passe de plus de 1 300 mm dans le Sud-Ouest, région la plus productive du pays, à moins de 254 mm dans le Nord ; c'est en été, durant l'« hivernage », qu'il est le plus élevé. L'amplitude thermique est élevée dans le Nord (15 à 45 °C) ; ailleurs, les températures varient de 21,1 à 26,7 °C.

Faune >>Le plateau, de nature latéritique, est recouvert d'une savane arbustive et d'une forêt claire, une brousse à épineux couvrant sa partie septentrionale. Dans les régions basses du Sud-Ouest prédomine une forêt plus humide, des forêts-galeries bordant les rivières. La faune comprend le lion, la panthère, l'éléphant, l'hippopotame, le buffle, l'antilope (hippotrague, kob de Buffon) et le crocodile. Le petit gibier abonde.

Art & vie culturelle

Les émissions radiophoniques sont produites en français et dans la dizaine de langues nationales. Le pays possède une presse vivante au ton parfois mordant (4 quotidiens et plusieurs hebdomadaires) qui reflète une vie politique et syndicale traditionnellement animée. Ouagadougou accueille, tous les deux ans, le Fespaco, festival panafricain du cinéma qui s'est imposé sur le marché mondial. Le pays a développé sa propre filière cinématographique, avec une école nationale du cinéma et une société de production privée.
L'expression artistique des Mossi et des Bobos est proche de celle des peuples de la savane occidentale. L'art contemporain s'inspire de ces cultures traditionnelles mais est également marqué par l'influence islamique et a développé une créativité originale autour de la récupération d'objets manufacturés.

Économie

Le Burkina Faso est l'un des pays les plus pauvres du monde. Cette situation s'explique par la croissance démographique et l'aridité des sols. En effet, l'agriculture représente 32% du produit intérieur brut et occupe 80% de la population active. Il s'agit principalement d'élevage mais également, surtout dans le sud et le sud-ouest, de culture de sorgho, de mil, de maïs, d'arachides, de riz et de coton.
Son économie résiste tant bien que mal à la chute des cours mondiaux du coton, principale ressource d'exportation. Après plus de douze années d'économie étatisée, le Burkina, sous l'égide du Fonds monétaire international (FMI), s'est converti au début des années 1990 à l'économie libérale et a engagé un programme de privatisations importantes. Sa politique économique, axée sur la baisse de l'inflation et la réduction du déficit commercial, ainsi que les réformes visant à encourager les investissements privés ont permis une croissance de l'économie. Cette « politique économique rigoureuse » lui vaut le soutien du FMI.

Histoire

Les Européens ont eu peu de contacts avec « le Mossi » (ainsi que l'on désignait ce territoire) et ils se sont produit peu avant la colonisation. Le compte rendu du voyage de Binger (« Du Niger au Golfe de Guinée ») relate son séjour, en juin 1888, chez Boukary, frère du Mogho Naba de Ouagadougou. Lequel Boukary devait devenir le Mogho Naba Wobgho qui résista aux français, avec des moyens bien limités devant leurs armes modernes. Binger décrit un royaume organisé suivant un mode féodal, et un roi intelligent, bien loin des stéréotypes du « sauvage.»
En 1896, le royaume mossi de Ouagadougou devient un protectorat français. En 1898, la majeure partie de la région correspondant à l'actuel Burkina est conquise. En 1904, ces territoires sont intégrés à l'Afrique occidentale française au sein de la colonie du Haut-Sénégal-Niger.
Participation des habitants à la Première Guerre mondiale au sein des bataillons de tirailleurs sénégalais. Le 1er mars 1919, Edouard Hesling devient le premier gouverneur de la nouvelle colonie de Haute-Volta. Celle-ci est démembrée le 5 septembre 1932, le territoire est partagé entre la Côte d'Ivoire, le Mali et le Niger.
Le 4 septembre 1947 la Haute-Volta est reconstituée dans ses limites de 1932. Le 11 décembre 1958, elle devient une république membre de la communauté franco-africaine et accède à l'indépendance le 5 août 1960.
En août 1983, l'arrestation du Premier ministre Thomas Sankara déclenche l'intervention des parachutistes et ouvre une période d'exaltation révolutionnaire qui va marquer le pays. Nommé président du Conseil national de la révolution (CNR), après l'éviction de Ouedraogo, Thomas Sankara, que les pays occidentaux accusent d'être un allié du dirigeant libyen Kadhafi, met en place des comités de défense de la révolution et s'engage dans une politique économique nationaliste et progressiste. Des campagnes sont lancées contre la mendicité et la prostitution, pour le sport de masse et le port du « Faso Dan Fani », le costume national. Le 3 août 1984, jour du premier anniversaire du coup d'État, le pays est officiellement rebaptisé Burkina Faso. La révolution de Sankara modifie finalement peu la vie des populations rurales, majoritaires, mais Thomas Sankara est en grande partie demeuré, dans l'esprit des Burkinabés, une figure héroïque, représentant un idéal d'émancipation nationale et de progrès.
Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara est exécuté lors d'un putsch qui porte à la direction du pays le numéro deux du régime, le capitaine Blaise Compaoré. Celui-ci lance sans tarder une « campagne de rectification », visant notamment à réajuster la politique économique du pays.


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