Présentation
Bénin, pays d'Afrique de l'Ouest, situé sur le golfe de Guinée. Sa capitale officielle est Porto-Novo, mais sa capitale de fait, politique et économique, est Cotonou, sa langue officielle est le français et sa monnaie est le franc CFA.
Le Bénin est bordé au nord par le Burkina et par le Niger, à l'est par le Nigeria et à l'ouest par le Togo.
Protectorat en 1894, puis colonie française du Dahomey, le Bénin a accédé à l'indépendance complète en 1960, sous la dénomination de république du Dahomey, avant de prendre son nom actuel en 1975.
Relief-Faune-Flaure
Relief >>Le pays couvre une superficie de 112 622 km² ; il s'étend sur 670 km, du fleuve Niger à la côte atlantique, longue de 121 km. La côte du Bénin est constituée d'une série de cordons littoraux battus par d'importantes déferlantes et ne possédant pas de port naturel. Cette bande sablonneuse de quelques centaines de mètres de largeur, couverte de cocotiers, est immédiatement suivie d'un ensemble de lagunes peu profondes communiquant souvent entre elles, qui ne sont reliées à la mer que par un mince chenal assez fréquemment ensablé à la hauteur de Cotonou. Entre les lagunes et les premiers reliefs s'étendent la terre de barre (de barro, argile en portugais), plaine fertile et très cultivée, une dépression marécageuse d'argile noire inondée durant la saison des pluies et difficile à mettre en valeur ainsi qu'une autre région très cultivée, correspondant à l'ancien royaume du Dahomey. Le reste du pays est à peine plus élevé (200 à 400 m) et les sols sont pauvres et latéritiques. La frontière septentrionale est constituée d'un plateau de 488 m d'altitude moyenne, au sol rocailleux et stérile. Au nord-ouest, le massif de l'Atakora, orienté au nord-est ne dépasse guère 800 m.
Le fleuve Ouémé et ses affluents traversent le sud du Bénin et se jettent dans le lac Nokoué (lagune de Cotonou ouverte sur la mer) ; le Kouffo alimente le lac Ahémé avant de se jeter dans le système lagunaire ; le Mono marque partiellement la frontière avec le Togo, irriguant le sud-ouest du pays. Au nord, les rivières les plus importantes sont le Niger, dont une partie sépare le Bénin du Niger, et ses affluents, le Sota, la Mékrou et l'Alibori.
Climat >>Le climat du Bénin varie d'un type équatorial de transition au sud à un type tropical de plus en plus sec au nord. Au sud, la moyenne pluviométrique annuelle diminue de Porto-Novo (1 200 mm) à Grand-Popo (820 mm). Deux saisons des pluies se succèdent au cours de l'année, l'une entre mars et juillet ; l'autre entre septembre et novembre. La température mensuelle moyenne varie de 20 °C à 34 °C. Au fur et à mesure que l'on progresse vers le nord, le climat sahélien, caractérisé par une longue saison sèche et une seule saison des pluies, de mai à septembre, est de plus en plus marqué. Les températures y sont élevées et les précipitations plus faibles (890 mm sauf sur le massif de l'Atakora qui reçoit 1 300 mm à Natitingou).
Faune & Flore >>Une forêt tropicale humide, très dense, recouvrait autrefois le pays jusqu'aux lagunes. La région méridionale a été largement déboisée et mise en culture, sauf aux abords des fleuves (forêts-galeries) ; les palmiers à huile constituent aujourd'hui de grandes plantations. Des cocotiers ont été plantés entre mer et lagunes. Le centre du Bénin est en grande partie recouvert d'une forêt sèche, quelques forêts plus anciennes subsistant. La savane arborée et les forêts-galeries dominent dans le Nord, au climat plus sec. Buffles, antilopes, panthères, singes, crocodiles et canards sauvages font partie de la faune du Bénin.
Art & vie culturelle
Le Bénin est l'héritier d'une double tradition artistique, celle des Fon du royaume du Dahomey et celle des Yoruba, dont l'influence marqua la culture de l'ancien royaume du Bénin.
La Bibliothèque nationale du Bénin se trouve à Porto-Novo, et le Musée national à Cotonou. Dans ce pays que l'on appelle le « quartier latin de l'Afrique » (le boulevard Saint-Michel est la principale artère de Cotonou). La littérature est bien représentée, notamment par des écrivains reconnus comme Olympe Bhêly-Quenum et Jean Pliya.
Économie
Le Bénin de par sa position géographique dispose d'un port qui est le poumon de son économie. Il la fonde également sur l'agriculture et la fiscalité.
Le Bénin est membre de l'Union économique et monétaire ouest-africaine.
L'économie du Bénin repose essentiellement sur la production de coton et sur le commerce transfrontalier (principalement informel) avec le Nigeria. Au tournant des années 2000, le pays connaît une croissance économique stable (5 % en moyenne entre 1999 et 2003), mais insuffisante pour éradiquer une pauvreté largement répandue — en 2003, le Bénin figure en 162 position (sur 177 pays) pour l'indice de développement humain établi par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Pour son développement, le pays a comme objectifs d'attirer davantage les investissements étrangers, de favoriser le tourisme, de faciliter le développement de nouvelles infrastructures agro-alimentaires, de diversifier les produits agricoles et de promouvoir les nouvelles technologies de l'information et de la communication. Un programme de privatisations, amorcé en 2001 sous la pression des bailleurs de fonds, est en cours dans les domaines des télécommunications, de l'eau, de l'électricité et de l'agriculture. Le Bénin, qui a atteint en 2003 le point d'achèvement de l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), a vu sa dette multilatérale annulée en septembre 2005.
Histoire
Les trois royaumes d'Allada, de Porto Novo et de Dã Homè - dans le ventre du roi Dã - furent fondés par les Fons, qui occupent le sud du pays (le nom de Dahomey fut donné à l'ensemble du pays après la conquête française). Selon la légende, la fille du roi de la ville de Tado (sur le fleuve Mono) fut fécondé par un léopard, alors qu'elle allait puiser de l'eau. Le fils qu'elle mit au monde est le fondateur de toute la dynastie. Ses descendants fondèrent un royaume à Allada au XVIe siècle. Le siècle suivant, trois frères se disputèrent le trône ; le premier, Kopkon garda le royaume d'Allada, le deuxième, Do-Aklin fonda Abomey et le troisième, Adjatché qui devint plus tard Porto-Novo. Le royaume d'Abomey fut fondé en 1625, mais c'est entre 1645 et 1685 qu'il devint un état puissant. Le roi Houegbadja, petit fils de Do-Aklin, voulut annexer un état voisin dont le roi, Dã, le défia de s'installer sur son ventre. Dã fut défait, décapité à Abomey et son corps fut jeté dans les fondations du palais qui était alors en construction. Le Dã Homè était né.
Au XVIIIe siècle, Allada et Ouidah où existaient des forts Européens furent annexés. C'est le roi Guézo qui consolida le royaume en attaquant régulièrement les Yorubas au Nigeria, ce qui lui procurait des esclaves. Son successeur, le roi Glélé, irrita cependant les français par son attitude belliqueuse et par la part active qu'il prenait dans la traite des noirs. Par le traité de 1863, il autorisa les français à s'installer à Cotonou. Mais la présence de ceux-ci entravait la traite des noirs et le roi Béhanzin leur fit la guerre. Le Traité de Ouidah qui plaçait Porto-Novo et Cotonou sous tutelle française fut signé en octobre 1890. Ce même traité prévoyait le versement par la France d'une pension au roi du Dahomey. Le roi Béhanzin ne s'en contenta pas et repris ses raids. Il fut cependant défait en 1892 par le colonel Alfred-Amédée Dodds et dut prendre la fuite. Abomey devint alors un protectorat français et Béhanzin fut déporté en 1894. Allada et Porto-Novo, eux aussi placés sous protectorat, formèrent avec Abomey la colonie du Dahomey.